
E comme embûche
Quand on souhaite apprendre quelque chose à son chien, il faut évidemment réfléchir à comment on va s’y prendre. Par où commencer, comment augmenter les difficultés progressivement, où débuter puis poursuivre l’apprentissage etc…
Autant dire qu’il est utile de se faire un plan d’entrainement. Mais après ?
Il faut compter avec les embuches, les contre temps possibles qui ne vont certainement pas manquer de se présenter sur notre route.
De la même manière quand on a un chiot il est bon de penser à sa socialisation. Comme il y a beaucoup de choses à lui faire découvrir pour ensuite avoir un ami bien dans ses patte, il est souhaitable de prévoir un planning.
Toutefois, tout ne se passe pas forcément comme prévu. Votre chiot peur se faire mal et devoir rester à la maison plusieurs jours. Vous pouvez être malade… Ce n’est pas grave, le tout est de savoir rebondir, ne pas rester fixé/buté sur ce qui était prévu au départ, et de s’adapter à VOTRE chien, à la situation.
Autrement dit, si un obstacle se présente dans votre plan d’apprentissage ou de socialisation, vous ne devez pas hésiter à modifier vos plans et peut être même à reculer pour mieux sauter.
Ce n’est pas toujours facile. Mais c’est aussi à cela que l’on reconnaît les bons éducateurs canins (et vous êtes l’éducateur de votre chien), à leur capacité à changer ce qu’ils avaient prévus, à s’adapter aux circonstances, au chien…
Et quoi qu’il arrive ne renoncez pas. Prenez du recul, du temps, réfléchissez, et voyez ce que vous pouvez faire pour atteindre vos objectifs.
Avec Wali par exemple, tout n’a pas été simple loin de là ! Il devait avoir un peu de plus de 2 ans quand il s’est mis à courser les chats. C’est arrivé d’un coup, sans que je comprenne pourquoi. Il a toujours partagé sa vie avec mes chats. Tout petit il était tenté de les courser mais cela c’est rapidement réglé. Et lors des balades il n’y avait aucun soucis. J’ai même adopté un chat des rues venu s’installer sur mes genoux tandis que je sortais mes chiens ! Pourtant à un moment donné il s’est mis à vouloir courser les chats.
A partir de ce moment là, j’entrepris une rééducation, pour qu’il se tienne convenablement avec les chats que l’on peut être amené à croiser en ville.
Manque de chance il s’est fait agresser, à plusieurs reprises par des chiens lors des sorties hygiéniques. Concentrée sur ce problème de prédation sur les chats je ne me suis pas rendue compte que cela prenait de l’ampleur et que mon chien devenait réactif à tous les chiens et en tout lieux. Résultat je me suis rapidement retrouvée avec un chien hors de contrôle sur les chats et sur les chiens !! Il m’a fallu faire des choix. Décider de ce que j’allais travailler, et décider de mes priorités. Du coup j’ai laissé tomber le travail sur les chats et je me suis concentré sur les chiens.
Tout ça pour vous dire que, parfois les choses ne se déroulent pas comme c’était prévu. Parfois les choses sont plus longues que prévues. ça a été mon cas quand je me suis cassé la cheville et que j’ai été immobilisé près de 2 mois. Les balades étaient impossibles et la rééducation de Wali a pris du retard… Mais peu importe. J’ai continué. Je n’ai pas baissé les bras. Et finalement le travail a payé, comme toujours.
Alors, quoi qu’il arrive, si un obstacle, une embûche se présente, sachez y faire face, vous en sortirez grandit et votre chien aussi.
J’ai tendance à culpabiliser quand mes choix de vie ou des contraintes entrainent des retards dans l’éducation de mon chien ou quand une fatigue ou une maladie occasionnelles fragilisent ma patience et ont des conséquences sur ma relation avec lui. C’est vraiment bien de nous aider à relativiser et à persévérer. C’est exactement ce dont j’avais besoin en ce moment. Merci Frédérique !
Les aléas de la vie font partie de la vie. Il faut savoir s’en accommoder sans culpabilité. Tu fais au mieux je le sais et tu progresses avec ton chien, vous avancez ensemble, à votre rythme, c’est l’essentiel. Continues 🙂