C comme connaître

Ce terme recouvre selon moi 2 aspects: Avant de choisir votre futur compagnon, il me semble important de connaître sa race. L’homme a façonné de multiples races dans des optiques variées, il est toujours bon de s’en souvenir.

Décider de prendre un beagle par exemple, quand on vit en appartement dans une grande ville, et que l’on n’aime guère les balades dans la nature n’est sans doute pas une bonne idée, même si cette race vous attire.

Adopter un Jack Russel parce que c’est un petit chien tandis que vous avez de longues journées de travail, des enfants, une vie sociale bien remplie et peu d’envie d’aller vous balader régulièrement avec lui, n’est certainement pas une bonne idée.

Certes tous les beagle ne sont pas de bons chasseurs et tous les Jack ne sont pas speed… toutefois la sélection n’œuvre pas en votre faveur.

Si vous optez pour un chien de refuge, le croisement du chien vers lequel vous souhaitez vous orienter est également à prendre en compte ainsi que ses spécificités.

Lors d’une de mes formation, nous avons rencontré des maîtres en difficultés. Je me souviens d’un couple de retraité, à la recherche d’un chien adulte et calme qui avait craqué pour une chienne très joueuse. Le lancé de balle était très important pour elle, mais ses maîtres n’y prenaient aucun plaisir, ils trouvaient ses demandes incessantes insupportables. Ils avaient tenté de lui retirer tous les jouets mais elle prenait les cailloux ou une branche et continuait de les déposer devant eux dans l’espoir qu’ils lui lancent.

Cette adoption fût un échec. Ils savaient qu’elle était joueuse, le personnel du refuge les en avait informé, ils ont crus la changer…

Donc connaître le chien que vous vous apprêtez à accueillir et savoir s’il va répondre à vos attentes et peut s’adapter à votre mode de vie sont des choses importantes.

Mais ce n’est pas tout.

Je suis souvent surprise par le fait que, nombres de maîtres ne connaissent pas leur chien. Bien sûr ils connaissent sa race, sa date de naissance, mais ce n’est pas suffisant. Le connaître c’est connaître ses goûts, ses préférences. Mieux vous connaissez votre chien, plus son éducation sera facile. Quel est son jouet favori, sa friandise préférée ?  (savoir ce qui motive votre chien est important), aime t il creuser, chasser, aboyer, mâchouiller etc.. (Pouvoir lui offrir les activités appropriées est indispensable) 

Par ailleurs quand on connaît bien son chien, on voit tout de suite si quelque chose ne va pas. On sait s’il est tendu aujourd’hui , ce qui peut conduire à changer le programme de la journée : à quoi bon faire une séance d’éducation qui a toute les chance de frustrer tout le monde !

Savoir s’il aime jouer avec ses congénères et comment vous permettra de le mettre en contact avec les « bons partenaires de jeux » plutôt qu’avec un chien avec lequel il n’a aucune chance de s’entendre.

Savoir s’il préfère les balades en ville ou en campagne (je vous assure que certains chiens préfèrent les balades en ville et son florilège de pipis au pied des poteaux !) vous permet de lui faire plaisir.

Connaître votre chien c’est aussi savoir où vous allez pouvoir aller quand vous voulez travailler avec lui, sans rencontrer de distractions. Par exemple je sais que je travailler avec Wali en présence d’autres chiens est assez facile alors que c’est dur pour Flitch. Tandis que la présence de chats rend le travail difficile pour Wali et ne perturbera nullement Fltich.

Je sais que la nourriture sera une excellent récompenser pour Wali tandis qu’aller jouer avec des chiens, ou renifler les pipis des autres, sera parfait pour Flitch

Donc, lorsque vous accueillez un chien, avant toute chose, et donc bien avant de penser à l’éduquer, apprenez à connaître votre chien.